Salariat vs Indépendance : pourquoi je n’ai pas sauté les étapes

Avant de devenir projeteur béton armé indépendant, j’ai travaillé pendant neuf ans en tant que salarié dans un bureau d’études techniques. C’est une partie de mon parcours que je revendique avec fierté, car c’est là que tout a commencé. Aujourd’hui, je suis convaincu que cette étape est essentielle pour toute personne qui souhaite exercer ce métier en indépendant, avec sérieux et efficacité.

L’indépendance offre de la liberté, c’est vrai. Mais sans expérience concrète, sans méthode de travail, ni maîtrise des outils et des contraintes terrain, cette liberté peut rapidement se transformer en précarité, voire en erreurs sur les projets. Et dans nos métiers du bâtiment, une erreur en conception peut avoir de lourdes conséquences.

Le salariat, une vraie école de formation

Pendant ces années passées en BE, j’ai eu l’occasion de travailler sur des projets variés : logements collectifs, bâtiments industriels, ouvrages en zone sismique… Chaque projet était un terrain d’apprentissage. Le rythme était soutenu, les exigences élevées, mais c’est justement ce cadre exigeant qui m’a permis de me former en profondeur.

En tant que salarié, j’ai pu apprendre à :

  • Travailler dans un flux de production rigoureux,
  • Comprendre la logique des ingénieurs et traduire leurs intentions dans les plans d’exécution,
  • Identifier les incohérences dès la phase de conception,
  • Gérer les relations avec les autres intervenants du projet (architectes, bureaux de contrôle, entreprises),
  • Respecter des délais parfois très courts, tout en garantissant la qualité des livrables.

J’ai aussi compris une chose essentielle : être un bon projeteur, ce n’est pas juste savoir dessiner. C’est savoir prendre du recul sur les contraintes techniques, comprendre les attentes de l’ingénieur structure, et proposer des plans exploitables sur le chantier.

Une montée en compétences grâce aux outils métiers

Durant mon parcours salarié, j’ai eu accès à des formations techniques pointues qui ont joué un rôle décisif dans mon évolution. C’est à ce moment-là que j’ai été formé à plusieurs logiciels métier aujourd’hui indispensables dans mon quotidien de projeteur indépendant :

  • Revit : pour la modélisation 3D en BIM, devenue incontournable dans les appels d’offres et les projets collaboratifs,
  • Graitec Arche Hybride : pour la compréhension des calculs de structure et l’adaptation fine des plans aux données de l’ingénieur,
  • D’autres outils spécifiques à la production de plans d’exécution, que je continue à utiliser aujourd’hui.

Ces formations m’ont permis de devenir polyvalent et autonome, capable d’intervenir à différentes étapes d’un projet, et d’échanger efficacement avec les différents interlocuteurs techniques.

Pourquoi ne pas se lancer trop tôt

L’envie d’indépendance peut être forte, surtout quand on aime ce qu’on fait et qu’on sent qu’on a les capacités de voler de ses propres ailes. Mais j’ai vu trop de jeunes professionnels se lancer trop vite, sans avoir les bases nécessaires, et se retrouver en difficulté face à des demandes qu’ils ne peuvent pas vraiment gérer.

En tant qu’indépendant, on ne peut pas toujours se reposer sur quelqu’un pour relire, corriger ou compléter ce qu’on fait. Il faut être capable de :

  • Prendre des décisions techniques rapidement,
  • Identifier les erreurs ou les oublis dans un dossier,
  • Prioriser et organiser sa charge de travail,
  • Communiquer clairement avec les ingénieurs et les BE qui nous confient leurs projets.

Tout cela, je l’ai appris en entreprise. Et si je suis aujourd’hui capable de livrer un travail de qualité, c’est parce que j’ai eu le temps de me former dans un environnement structuré, où j’ai pu apprendre de mes erreurs, progresser, poser des questions.

Mon activité aujourd’hui chez Barbier Structures

Aujourd’hui, je travaille en tant que projeteur béton armé indépendant pour des bureaux d’études qui cherchent un partenaire fiable et autonome. Mon rôle va bien au-delà du dessin : je m’implique dans les projets, j’anticipe les problèmes, je m’assure que ce qui est conçu pourra être construit dans de bonnes conditions.

Je suis souvent sollicité pour :

  • Produire des plans d’exécution à partir d’avant-projets,
  • Identifier des incohérences techniques ou réglementaires,
  • Proposer des ajustements en lien avec les contraintes chantier,
  • Travailler dans des délais courts, tout en assurant la qualité des documents transmis.

Grâce à mon expérience passée, je comprends les enjeux du métier de mes clients. Je sais ce qu’ils attendent, je parle leur langage, et je m’adapte aux particularités de chaque projet.

Une indépendance construite sur des bases solides

Être indépendant, ce n’est pas simplement changer de statut. C’est proposer une valeur ajoutée claire. Pour moi, cette valeur se trouve dans :

  • Mon expérience terrain acquise en salariat,
  • Ma maîtrise des outils métiers,
  • Ma capacité à travailler en autonomie sans faire de compromis sur la qualité,
  • Mon exigence personnelle sur chaque projet.

Ces qualités, je les dois aux années passées en BE. Et aujourd’hui, ce sont elles qui me permettent d’être un partenaire fiable pour les bureaux d’études qui externalisent leur production.

 

Se lancer en indépendant, c’est une belle aventure. Mais pour qu’elle soit durable et crédible, elle doit s’appuyer sur une vraie expérience. Grâce à neuf années passées en bureau d’études, j’ai pu me former, pratiquer, et surtout comprendre en profondeur ce que les ingénieurs attendent d’un projeteur. Aujourd’hui, cette expérience est au cœur de ma démarche : vous proposer des plans de qualité, pensés pour être exécutables, dans le respect des contraintes et des délais.

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